10/04/2020 : Réaction d’Agnès Evren à la suite de la réunion de l’Eurogroupe

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UN « WHATEVER IT TAKES » (« TOUT CE QUI EST NÉCESSAIRE »)

Aucun Etat membre n’est responsable de cette crise liée à la pandémie de coronavirus, mais tous, sans exception, ressentent son impact économique, certains plus durement que d’autres. 

Tout le monde n’a cessé de le répéter, mais les actes commençaient sérieusement à se faire attendre : la solidarité et la responsabilité européennes sont indispensables. Il en est de notre intérêt commun. Les citoyens européens attendent de lUnion européenne une réponse forte.

Nous traversons le plus gros bouleversement depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. La reconstruction de l’Europe avait alors nécessité un Plan Marshall. La crise liée au Covid19 exige aussi une réponse massive et coordonnée : des mesures immédiates et proportionnées activant tous les outils déjà existants doivent être prises.

Après une première réunion qui a laissé apparaitre certains blocages, l’Eurogroupe a finalement trouvé un accord satisfaisant sur un paquet de mesures évalué à 500 milliards d’euros.

Je salue ces initiatives qui vont dans le bon sens et démontrent aux sceptiques que l’Union européenne peut encore être unie et solidaire :

  • L’activation du Mécanisme européen de stabilité avec des conditions moins strictes pour les États membres permettra à ces derniers de fournir une aide financière conséquente pour assurer les dépenses de santé et de prévention liées au Covid19.
  • Deux autres mesures temporaires essentielles ont été prises pour aider les entreprises et les travailleurs : la création d’un fonds de garantie paneuropéen de la Banque européenne d’investissement (BEI) qui servira de bouclier protecteur pour les entreprises européennes et l’initiative SURE de soutien au chômage partiel qui permettra de sauvegarder des millions d’emplois au sein de l’UE et protéger nos PME. Les travailleurs, salariés comme indépendants, et les entreprises, TPE comme PME, sont touchés de plein fouet par la crise. Si l’on veut protéger l’économie européenne, c’est d’abord eux qu’il faut protéger, car ils en sont la colonne vertébrale. C’est pour eux et avec eux que la réponse économique à la crise liée au coronavirus doit se faire. 

Je regrette cependant que la proposition autour du fonds de relance reste vague et ambiguë. Les détails de fonctionnement devront rapidement être définis et précisésLa balle est désormais dans le camp des chefs d’Etat et de gouvernement qui, je l’espère, se montreront à la hauteur et entérineront ces propositions

Tout en restant vigilante sur la concrétisation rapide de ce paquet, je constate avec satisfaction que lEurope est au rendez-vous de cette crise sans précédent. 

Démontrons enfin que l’Union européenne est bel et bien une communauté de destins et non un simple forum de discussions.