Le 5 septembre 2019, j’ai adressé à la Commission européenne la question écrite suivante :
Les priorités énoncées par la Commission européenne dans la communication intitulée «Renforcer l’action de l’UE en matière de protection et de restauration des forêts de la planète» soulignent la nécessité de «[p]romouvoir des accords commerciaux comportant des dispositions sur la conservation […] des forêts».
Or, de manière quasi parallèle, la Commission a annoncé la signature d’un accord commercial avec le Marché commun du Sud (Mercosur). Certes, cet accord contient quelques dispositions sur la lutte contre la déforestation, mais les feux en Amazonie et la politique menée par le Président Bolsonaro révèlent que certains pays du Mercosur n’ont que faire d’une politique de conservation des forêts.
Si la forêt amazonienne se trouvait réduite en cendres, ce serait l’équivalent de dix ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre qui seraient relâchées dans l’atmosphère.
Dès lors, comment la Commission compte-t-elle s’accommoder du peu de cohérence entre cette communication et l’annonce d’un accord avec le Mercosur ? Et, alors que la question de la déforestation ne saurait s’arrêter à l’Amérique du Sud et que l’Union européenne a une réelle responsabilité en la matière, la Commission compte-t-elle mettre en place un système de sanctions sur le sujet dans les accords commerciaux?